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BMW Série 2 Coupé 220 i Auto8 (146g) M Sport 2022

Essai BMW Série 2 coupé 220i : faut-il craquer sur une des dernières petites propulsions ?

Un coupé propulsion, c’est souvent l’image que l’on se fait d’une BMW sportive. Si le cahier des charges est rempli, cette Série 2 laisse sur sa faim côté pratique.

Les plus
  • Look inédit dans la gamme
  • Ensemble moteur/boîte performant
  • Train avant accrocheur
  • Une des dernières petites propulsion
Les moins
  • Suspensions largement perfectible
  • Assistances de conduite intrusives
  • Pas de mémoire du dernier mode de conduite
  • Accès à l'arrière peu aisé

Depuis que la BMW Série 1 est passée à la traction, tout comme la Série 2 Gran Coupé d’ailleurs, il ne reste plus que ce coupé Série 2 pour faire de l’œil aux amateurs de petite propulsion chez BMW. Car, en plus d’une ligne plutôt typée, qui affiche une bonne dose de muscle grâce à son long capot abritant en position longitudinale son 4-cylindres, cette allemande continue de faire passer ses 184 ch aux roues arrière, comme l’affectionnent les puristes. Lesquels pourront aussi utiliser l’alibi de ses quatre places et de son coffre correct (320 dm3 mesuré par nos soins) pour convaincre la famille de leur choix forcément un peu égoïste.

Certes, les places arrière souffrent tout de même d’un accès un peu étroit, obligeant à quelques contorsions, et d’un espace assez limité puisqu’inférieur à celui d’une Clio pour les jambes comme aux têtes. Mais, pour de jeunes enfants, pas de soucis. Et les adolescents pourront y caser leurs gambettes tant qu’ils ne dépassent pas le mètre soixante-quinze.

Intérieur de la BMW Série 2 coupé 220i.
Intérieur de la BMW Série 2 coupé 220i.© BMW

Devant, les parents sont bien mieux lotis, avec des sièges aux grandes possibilités de réglage, une position de conduite aux petits oignons et une belle qualité de réalisation. Si l’écran central tactile affiche une bonne résolution mais des menus encore compliqués, BMW a très justement conservé des commandes physiques – un peu petites – pour le chauffage et la climatisation. En revanche, on peste contre la réactivation automatique à chaque démarrage du très agaçant maintien dans la file. Un dispositif très gênant en dehors de l’autoroute et qu’il faut donc penser à couper à chaque fois !

Belles performances

Dans la même veine, cette BMW démarre systématiquement dans son mode Confort, lequel vous prive du compte-tours sur le tableau de bord et impose à la boîte automatique 8 de passer très tôt ses rapports, ce qui limite le brio. Pour retrouver la réactivité normale de cette transmission – et le compte-tours –, il faut donc à chaque fois réactiver le mode Adaptive, que vous aurez auparavant configuré à votre goût. Cela fait, on retrouve une BMW “à conduire”, dont le 2.0 turbo de 184 ch, plus efficace que démonstratif, distille de belles performances au regard du poids (1 553 kg). Grâce à la boîte auto.

La BMW Série 2 coupé 220i.
La BMW Série 2 coupé 220i.© BMW

Aussi douce que rapide et aux 300 Nm de couple disponibles dès 1 350 tr/mn, les accélérations sont toniques et les reprises étonnamment vives pour doubler en toute sécurité sur le réseau secondaire : seulement 5,2 s pour passer de 80 à 120 km/h. Ce qui entame un peu la confiance que l’on peut avoir dans ce châssis, dont l’efficacité se révèle pourtant de très haut niveau, notamment concernant le train avant. Satisfaction qui dure tant que la route est bien revêtue. Car, côté suspensions, il y a à redire.

Des suspensions créatives !

Comme souvent sur ce châssis propulsion partagé avec les Série 3, les ressorts arrière sont un peu souples, laissant le postérieur s’agiter verticalement et rebondir sur ses butées, ce qui peut faire perdre l’adhérence sur les déformations. Mais le plus gênant reste l’amortissement de cette finition M Sport, dotée du châssis Direct Drive réglé plus ferme dans le but d’une plus grande efficacité-sportivité.

Le résultat est tellement sec que l’on se fait tasser en permanence les vertèbres, même sur autoroute, là où l’œil ne voit qu’une route plate. Comme si cette suspension inventait des défauts, alors qu’il n’y en a pas ! C’est vraisemblablement mieux sans ce châssis Direct Drive, mais nous n’avons pas encore eu l’occasion de le vérifier. À voir car, à partir de 42 600 €, ce petit coupé n’est pas si gourmand côté tarif pour une BMW.

Fiches techniques
Appellation commerciale BMW Série 2 Coupé 220 i Auto8 (146g) M Sport 2022
Moteur Quatre cylindres en ligne, 16 S, 1998 cm3
Puissance 184 ch
Couple 300 Nm
Transmission Propulsion
Type de boîte Automatique
La fiche technique

Après 8 années passées à la mise au point des prototypes chez un constructeur automobile, et 26 ans dans la presse auto, j’ai pratiquement tout essayé, de la petite Smart à la plus puissante des Bugatti, plus quelques voitures de course. Moteurs essences, diesels, hybrides, et électriques sont mon quotidien, sans oublier l’hydrogène.

Mis à jour le 12/05/2022 à 11:57
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